'Les finances publiques du Luxembourg sur la voie du redressement' - Pierre Gramegna présente la situation financière de l'État au 31 mars 2021

À la veille de la présentation des nouvelles perspectives budgétaires dans le cadre du Programme de stabilité et de croissance (PSC) pour la période 2021 à 2025 qui se fera demain en séance plénière à la Chambre des députés, Pierre Gramegna a ce matin fait le point sur la situation financière de l'État au 31 mars 2021 devant les membres de la Commission des finances et du budget (COFIBU) et la Commission du contrôle de l'exécution budgétaire (COMEXBU).

Alors que le mois de mars 2020 a été le premier touché par l'éruption de la pandémie, la comparaison annuelle s'avère particulièrement pertinente pour évaluer l'impact de la crise sur les finances publiques et la vigueur de la reprise au moment où le bout du tunnel se profile à l'horizon. À ce sujet, Pierre Gramegna a fait le constat suivant:

"Après la note d'optimisme que l'on a pu constater sur les deux premiers mois de l'année, les finances publiques de notre pays poursuivent clairement la voie du redressement. Au total, les recettes publiques encaissées jusqu'au 31 mars 2021 se chiffrent à 5,4 milliards d'euros, ce qui représente une croissance de +9,5% par rapport au premier trimestre de 2020. En dépit des restrictions sanitaires en place, les finances publiques font ainsi preuve d'une résilience incontestable et l'économie luxembourgeoise continue de bénéficier des choix équilibrés du gouvernement dans la lutte contre la pandémie."

De manière plus détaillée, les recettes encaissées par l'Administration des contributions directes (ACD) s'élèvent à 2.728 millions d'euros à la fin mars 2021, soit une progression de +192 millions d'euros ou +7,6% par rapport aux trois premiers mois de 2020. Cette tendance positive est notamment attribuable à l'évolution toujours aussi dynamique de l'impôt retenu sur les salaires et traitements (RTS), comme en témoigne également la récente baisse du chômage.

Dans la même veine, les recettes perçues par l'Administration de l'enregistrement, des domaines et de la TVA (AED) connaissent également une hausse importante, de l'ordre de 207 millions d'euros, soit +14,2% par rapport à l'exercice antérieur, pour se chiffrer au 31 mars 2021 à un total de 1.656 millions d'euros. La hausse est avant tout soutenue par les recettes perçues au titre de la TVA, dont la progression considérable reste toutefois à être confirmée dans les mois à venir, et dans une moindre mesure par les recettes dues à la taxe d'abonnement et aux droits d'enregistrement.

Fin mars 2021, les recettes encaissées par l'Administration des douanes et accises (ADA) s'élèvent à 403,2 millions d'euros et continuent d'afficher une tendance baissière de -4% par rapport à fin mars 2020, soit -17 millions d'euros, en raison du recours plus généralisé au télétravail à cause de la pandémie et donc de la circulation routière réduite. S'y ajoute l'introduction de la taxe CO2 en début d'année, rendant le prix moins attrayant en comparaison avec les pays limitrophes. Cette évolution entraîne une réduction des quantités de carburant vendues, ce qui contribue au respect des objectifs ambitieux du gouvernement en matière climatique.

Au total, l'on constate que les recettes de l'Administration centrale s'élèvent à 5.357 millions d'euros, soit une progression de 466 millions d'euros ou +9,5%.

Quant aux dépenses de l'Administration centrale, celles-ci se maintiennent quasiment au même niveau que celui constaté fin mars 2020 et s'élèvent à 5.301 millions d'euros au 31 mars 2021, ce qui ne représente en effet qu'une très légère hausse de +0,6% et témoigne de la maîtrise continue des dépenses publiques malgré le contexte de crise.

Alors que les prestations sociales, tirées notamment par le chômage partiel au profit des salariés des secteurs les plus touchés par la pandémie, connaissent une augmentation de +57 millions d'euros ou +11,9% par rapport aux trois premiers mois de 2020, les frais de fonctionnement de l'État et les dépenses de personnel n'augmentent que de 2,4%.

En parallèle, le gouvernement continue à miser pleinement sur des investissements publics de qualité afin de soutenir la reprise et l'innovation. Abstraction faite d'un impact comptable exceptionnel enregistré en 2020, les investissements directs et indirects augmentent en effet de +42,7 millions d'euros, soit +13,4% par rapport à fin mars 2020.

Pierre Gramegna commente: "Après avoir constaté un léger recul du déficit de février 2020 à février 2021, je me réjouis aujourd'hui que le solde de l'Administration centrale passe désormais au vert avec un excédent de 56 millions d'euros au 31 mars 2021, soit +434 millions d'euros de plus que le solde observé au 31 mars 2020. Même s'il est trop tôt pour en tirer une conclusion pour l'année 2021 dans son ensemble, l'état actuel de nos finances publiques inspire confiance et offre une base crédible pour continuer l'effort de relance au moment où la pandémie arrive en bout de course grâce à une politique de vaccination ambitieuse."

Communiqué par le ministère des Finances

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