Fonds souverain intergénérationnel du Luxembourg

Le Fonds souverain intergénérationnel du Luxembourg (FSIL) en quelques mots :

Le FSIL est un établissement public placé sous l'autorité du ministre ayant les Finances dans ses attributions. Il a été institué par la loi du 19 décembre 2014 relative à la mise en œuvre du paquet d'avenir – première partie (2015). Sa mission consiste à réaliser une épargne dont les revenus pourront être utilisés, sous certaines conditions et dans certaines limites, pour contribuer au bien-être des générations futures.

 

Organisation et gouvernance

En tant qu'établissement public, le FSIL est soumis à la haute surveillance du ministre ayant les Finances dans ses attributions et au contrôle de la Cour des Comptes.

Le comité directeur qui gère le FSIL est composé de cinq membres. Il est assisté par un comité d'investissement composé de 4 membres, dont trois experts externes. Ce comité a pour mission de préparer les décisions d'investissement du comité directeur.

En début 2015, le comité directeur a adopté un règlement d'ordre intérieur qui, en complément des dispositions applicables de la loi précitée du 19 décembre 2014, codifie les principes généraux d'organisation et de prévention de conflits d'intérêts visant à permettre au comité d'exercer pleinement ses compétences et de renforcer l'efficacité de la contribution de chaque membre du comité directeur.

En début 2016, suite à un appel d'offre lancé en novembre 2015 et sur proposition du comité directeur du FSIL, le Gouvernement en Conseil a nommé PricewaterhouseCoopers Luxembourg en tant que réviseur d'entreprises agréé chargé de la révision des comptes du FSIL pour une durée de 3 ans.

 

Politique générale

En 2015 , le comité directeur a élaboré la politique générale du FSIL, qui définit les principes et procédures régissant la gestion et l'administration des avoirs du FSIL, y compris la tolérance au risque, l'objectif de rendement, la stratégie d'investissement, la structure organisationnelle et le dispositif de contrôle. Cette politique générale a été adoptée par le comité directeur et approuvée par le Gouvernement en Conseil en début 2016.

La méthode retenue pour définir la tolérance au risque est celui de la "value at risk" (VAR), exprimée en pourcentage du capital. Ce concept, largement appliqué dans l'industrie financière, permet de fixer un seuil de perte maximal qui ne devrait pas être dépassé avec une probabilité définie au cours d'un certain horizon temporel. Le comité directeur a défini, sur la base d'une proposition du comité d'investissement, la tolérance au risque du FSIL comme suit: le FSIL ne doit pas perdre sur 1 an plus de 12% de sa valeur avec une probabilité de 90% ou plus de 20% de sa valeur avec une probabilité de 99%.

Aux fins de préserver la valeur des avoirs du FSIL dans le temps, le comité directeur a fixé un objectif de rendement supérieur ou égal au plus élevé des deux montants suivants:

le niveau-cible d'inflation de la Banque centrale européenne, qui est proche mais inférieur à 2% sur le moyen terme; et

le taux d'intérêt d'un emprunt obligataire de l'Etat luxembourgeois à 10 ans.

Le comité directeur a mis en place un dispositif adéquat de contrôle lui permettant de s'assurer que la politique générale du FISL est exécutée conformément aux directives approuvées par le Gouvernement en Conseil et aux décisions prises par le comité directeur aux fins de l'accomplissement de sa missions, et de détecter des problèmes, déficiences et irregularities.

 

Stratégie d'investissement

Fin 2015 le comité directeur a adopté la première stratégie d'investissement pour le FSIL qui a été préparée par le comité d'investissement sur base des lignes directrices élaborées par le comité directeur. La stratégie d'investissement a été définie dans le respect de la mission du FSIL, de l'objectif de rendement et de la tolérance au risque. 

Depuis sa création, le FSIL investit exclusivement dans des obligations libellées en EUR et en USD, de notation « investment grade » et dans des actions européennes et des actions d’autres pays développés. Les investissements dans ces classes d’actifs se font majoritairement à travers des ETFs qui sont agréés comme OPCVM et, de manière accessoire, à travers des OPCVM liquides qui ne sont pas des ETFs.

Le comité directeur a défini, au vu de l’objectif de rendement et de la tolérance au risque, des quotas stratégiques qui s’élèvent à 57% pour les obligations, 40% pour les actions et 3% pour les liquidités.

Dans l'objectif d'une meilleure prise en compte des critères SRI dans le portefeuille, le Fonds a lancé une stratégie de réallocation des investissements et a effectué avec succès la transition vers les critères SRI dans la poche boursière en 2020. Depuis, le Fonds poursuit ses efforts dans ce domaine.