Fonds souverain intergénérationnel du Luxembourg

Le Fonds souverain intergénérationnel du Luxembourg (FSIL) en quelques mots :

Le FSIL est un établissement public placé sous l'autorité du ministre ayant les Finances dans ses attributions. Sa mission consiste à réaliser une épargne dont les revenus pourront être utilisés, sous certaines conditions et dans certaines limites, pour contribuer au bien-être des générations futures. Le Gouvernement peut décider, au plus tôt en 2034, ou lorsque les avoirs du FSIL dépassent 1 milliard d’euros, d’affecter au budget de l’État au maximum 50% des revenus dégagés au cours de l’exercice précédent.

Organisation et gouvernance

En tant qu'établissement public, le FSIL est soumis à la haute surveillance du ministre ayant les Finances dans ses attributions et au contrôle de la Cour des Comptes.

Le comité directeur qui gère le FSIL est composé de cinq membres. Il est assisté par un secrétariat et un comité d'investissement. Composé de 4 membres, dont 3 experts externes issus du secteur financier, ce comité a pour mission de conseiller le comité directeur et de préparer ses décisions d'investissement.

Politique générale

L’actuelle politique générale du FSIL a été approuvée par le Gouvernement en Conseil en juillet 2025. Elle marque une évolution significative par rapport à celle élaborée en 2015 au moment du lancement du fonds.

Cette nouvelle itération tient compte de la maturité atteinte par le fonds et de la nécessité de mieux répondre aux priorités économiques, sociétales et environnementales du pays, tout en respectant la mission de constituer une épargne au profit des générations futures.

Elle prévoit ainsi :

  • la réduction du poids des obligations (de 57% à 32%) ;
  • l’augmentation du poids des actions (de 40% à 50%) ;
  • l’introduction d’une allocation à des actifs alternatifs (jusqu’à 15%), incluant :
    • le Private Equity (10%) – notamment dans les secteurs technologiques et de défense ;
    • l’immobilier (4%) – avec un objectif de soutien au marché du logement luxembourgeois ;
    • les crypto-actifs, en particulier le Bitcoin (1%) – en tant que classe d’actifs émergente.

Une poche de liquidités à hauteur de 3% est maintenue, afin d’assurer la flexibilité et la gestion des besoins de trésorerie du fonds.

Pour les obligations et les actions, les investissements du FSIL se font essentiellement à travers des fonds cotés en bourse (ETFs) et d’autres fonds d’investissement agréés (OPCVM).

Pour les actifs alternatifs, le fonds utilise des structures spécialisées ou investit directement, selon le type d’actif. Ces investissements alternatifs sont réalisés de manière progressive et ciblée, en privilégiant les co-investissements avec des institutions publiques.

Depuis 2020, le FSIL a adopté une démarche d’investissement socialement responsable (SRI), en cohérence avec sa mission d’épargne au service des générations futures. Cette approche est maintenue et renforcée dans la nouvelle politique générale. Elle repose sur l’intégration systématique de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les décisions d’investissement, que ce soit pour les placements en actions, en obligations ou, dans la mesure du possible, pour les investissements alternatifs. L’objectif est de contribuer à un développement économique plus durable, responsable et inclusif.

Aux fins de préserver la valeur des avoirs du FSIL dans le temps, l’objectif de rendement reste défini comme étant supérieur ou égal au plus élevé des deux montants suivants :

  • le niveau-cible d'inflation de la Banque centrale européenne, qui est proche mais inférieur à 2% sur le moyen terme; et
  • le taux d'intérêt d'un emprunt obligataire de l'Etat luxembourgeois à 10 ans.