Luc Frieden: Pour certains pays, il est pratiquement impossible de se relever s'ils ne suivent pas une politique économique stricte et constante. Ce qui est invraisemblable, c'est que les traités de l'Union européenne n'envisagent pas que l'on puisse obliger certains pays dans certaines situations à la marche arrière.
L'essentiel : Comment procéder?
Luc Frieden: Dans le cadre de la nouvelle gouvernance économique de l'UE, nous voulons changer ce règlement. Notre but est d'obliger certains pays à se retrouver sous tutelle.
L'essentiel : Quel est le plus gros handicap de l'UE aujourd'hui?
Luc Frieden: C'est qu'il n'existe pas de politique commune. Une union monétaire nécessite évidemment aussi une union politique, ce qui n'est pas réalisable à moyen terme. Mais je pense qu'à long terme, on ne pourra l'éviter.
L'essentiel : Le Luxembourg se trouve finalement plus touché par la crise que ce que l'on pensait...
Luc Frieden: Je n'ai nullement été étonné par les prévisions du Statec. Il était clair que notre croissance allait diminuer.
L'essentiel : Quelle solution envisagez-vous pour réduire la dette de l'État luxembourgeois?
Luc Frieden: Pour éviter de creuser la dette étatique ou d'augmenter les impôts, ce qui ne serait pas stimulant pour l'économie du pays, nous devons réduire les dépenses publiques.
L'essentiel : Concrètement, comment allez-vous procéder?
Luc Frieden: Nous allons en parler. Mais il faut que les citoyens soient prêts à ce que tout ne reste pas comme avant. Le versement de la prochaine tranche indiciaire prévue en mars 2012 serait par exemple à éviter. Il est également très important que les couches sociales les moins favorisées ne souffrent pas trop des différents changements.