Gilles Roth présente la situation financière de l'État

Le 23 janvier 2024, le ministre des Finances, Gilles Roth, a présenté aux députés de la Commission des finances et de la Commission du contrôle de l'exécution budgétaire la situation financière de l'État au 31 décembre 2023.

©ChD (à droite) Gilles Roth, ministre des Finances

Un déficit de 630 millions d'euros au 31 décembre 2023

Le déficit de l'Administration centrale se chiffre, de manière provisoire, au 31 décembre 2023, à 630 millions d'euros. Des dépenses seront encore comptabilisées durant la période dite complémentaire qui court jusqu'en avril 2024, de sorte que le déficit pour l'exercice entier de l'année 2023 sera creusé davantage.

Recettes légèrement supérieures aux prévisions budgétaires

Les recettes au niveau de l'État central se situent légèrement au-dessus des prévisions budgétaires (102,3% du budget voté). Il existe toutefois des disparités en fonction du type de recettes.

Situation difficile dans le secteur de la construction

Au niveau des recettes perçues par l'Administration de l'enregistrement, des domaines et de la TVA, les prévisions se confirment.

Les droits d'enregistrement accusent une correction de l'ordre de -252,9 millions d'euros (44,9% du budget voté) et reflètent la situation difficile dans le secteur de la construction et la baisse sensible des transactions immobilières.

Moins de recettes au niveau de la taxe d'abonnement et en matière de TVA

La situation sur les marchés financiers et les taux d'intérêt expliquent l'évolution à la baisse des recettes perçues au niveau de la taxe d'abonnement (-81,8 millions euros). Au niveau de la TVA, les rentrées fiscales n'atteignent que 94,9% du budget voté.

Bonne tenue des recettes en provenance des sociétés et des personnes physiques

Les recettes en provenance des sociétés se portent bien. L'impôt sur le revenu des collectivités et l'impôt sur la fortune sont en hausse de respectivement 313,3 millions d'euros et 222,3 millions d'euros par rapport à 2022. Ces recettes représentent 122,1% et 130,7% du budget voté.

Les recettes liées à l'impôt sur le revenu des personnes physiques et à l'impôt sur les salaires et traitements atteignent respectivement 119,3% et 98,9% du budget voté.

Le ministre des Finances, Gilles Roth, commente: "La baisse sensible des recettes liées aux transactions immobilières montre clairement la nécessité d'agir de manière conséquente, tel que le prévoit le programme gouvernemental. Il s'agit désormais de prendre des décisions courageuses pour relancer le secteur de la construction de logements et ainsi éviter une augmentation sensible de faillites d'entreprises et du chômage. Quant au pouvoir d'achat, la réduction de la charge fiscale des ménages au 1er janvier 2024 avec l'adaptation du barème d'imposition à hauteur de 4 tranches indiciaires vise juste et permettra de soutenir la relance économique."

Communiqué par le ministère des Finances 

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