Yuriko Backes présente le Programme de stabilité et de croissance 2023

Le 25 avril 2023, la ministre des Finances, Yuriko Backes, a présenté à la Chambre des députés le Programme de stabilité et de croissance (PSC) 2023, qui fournit un aperçu sur la situation des finances publiques.

  1. ©SIP / Claude Piscitelli

    (de g. à dr.) Nicolas Jost, secrétaire général adjoint, ministère des Finances ; Yuriko Backes, ministre des Finances ; Franz Fayot, ministre de l'Économie ; Laurent Pütz, attaché, compétitivité, ministère de l’Économie ; Nicolas Simons, conseiller économique de l'Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) ; Michel Reckinger, président de l'Union des entreprises luxembourgeoises (UEL)

    (de g. à dr.) Nicolas Jost, secrétaire général adjoint, ministère des Finances ; Yuriko Backes, ministre des Finances ; Franz Fayot, ministre de l'Économie ; Laurent Pütz, attaché, compétitivité, ministère de l’Économie ; Nicolas Simons, conseiller économique de l'Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) ; Michel Reckinger, président de l'Union des entreprises luxembourgeoises (UEL)

    Dialogue social dans le contexte du Semestre européen : Présentation du PC/PNR 2023
  2. ©SIP / Claude Piscitelli

    Photo de groupe

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    Dialogue social dans le contexte du Semestre européen : Présentation du PC/PNR 2023
  3. ©Chambre des députés

    Illustration

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  4. ©Chambre des députés

    Yuriko Backes, ministre des Finances, lors de la présentation du PSC à la Chambre des députés

    Yuriko Backes, ministre des Finances, lors de la présentation du PSC à la Chambre des députés

Plus tôt dans la journée, la ministre des Finances et le ministre de l'Économie ont rencontré les partenaires sociaux au château de Senningen afin de leur présenter les principales composantes du Programme national de réforme (PNR) et du PSC, dans le cadre du Semestre européen 2023.

Des prévisions de croissance encourageantes mais dépendantes de l'évolution de l'inflation, de la politique monétaire et des tensions géopolitiques

Le Luxembourg continue à faire face aux conséquences de l'invasion russe en Ukraine, notamment sur les niveaux des prix de l'énergie, déjà élevés avant le conflit armé, ainsi que sur ceux des denrées alimentaires. La situation reste hautement imprévisible et l'évolution incertaine. Néanmoins, grâce à l'action politique rapide et efficiente, l'économie luxembourgeoise a su faire preuve de résilience et, nonobstant la situation géopolitique tendue, a jusqu'à présent mieux résisté que prévu.

Alors que la croissance économique n'a été que de 1,5% en 2022, des tendances plus optimistes qu'anticipé il y a encore quelques mois se dessinent à l'horizon, notamment grâce à la tendance à la baisse des prix de l'énergie. La croissance du PIB est ainsi estimée atteindre 2,4% en 2023 et 3,8% en 2024. Les prévisions tablent sur une croissance de 2,6% à moyen terme, mais restent fortement dépendantes de l'évolution de l'inflation, de la politique monétaire et des tensions géopolitiques. Le marché de l'emploi a su, quant à lui, maintenir son attractivité avec la création d'environ 17.000 postes en 2022: la croissance de l'emploi intérieur reste élevée et devrait se poursuivre à un taux moyen de 2,3% sur la période 2025-2027.

L'ensemble des mesures prises dans le cadre des accords tripartite pour faire face à l'inflation galopante ont permis de maintenir le pouvoir d'achat des ménages et la compétitivité des entreprises. Après avoir atteint son pic en 2022, l'inflation enregistrée montre des signes de décélération. Le Luxembourg enregistre ainsi le taux d'inflation le plus bas de l'Union européenne en mars 2023. Pour 2024, l'inflation estimée par le Statec s'établit à 2,8%. Ces faits illustrent que les mesures prises avec les différents paquets de mesures, dont notamment le "Solidaritéitspak 3.0" découlant du dernier accord conclu entre le gouvernement et les partenaires sociaux en date du 7 mars 2023, produisent bien les effets escomptés.

Des finances publiques solides et mieux bâties qu'estimé lors de l'établissement du budget

L'actualisation des prévisions budgétaires réalisées pour le PSC 2023 témoigne d'une situation globalement plus positive que prévu lors de l'établissement du budget 2023 et confirme la volonté du gouvernement de suivre une politique ambitieuse axée sur le maintien des investissements à un niveau élevé, ainsi que sur les renforcements du pouvoir d'achat des ménages et la compétitivité des entreprises.

Ainsi, les finances publiques du Luxembourg ont connu un redressement en 2022, soulignant la résilience du pays face à la crise. Les administrations publiques enregistrent à présent un surplus de 138 millions d'euros pour cette même année.

Les perspectives pour l'année en cours et les années subséquentes sont également plus favorables, nonobstant l'impact financier conséquent lié à la mise en place des dernières mesures décidées pour atténuer l'impact des tensions inflationnistes, qui auront un impact budgétaire significatif estimé à 425 millions d'euros pour 2023 et à 907 millions d'euros pour 2024.

Le solde des administrations publiques devrait ainsi afficher un déficit de 1,2 milliard d'euros (-1,5% du PIB) en 2023. Au niveau de l'administration centrale, le déficit se chiffrerait à 2,4 milliards d'euros pour cette même année. Le niveau des déficits prévus pour 2023 resterait donc moins élevé qu'initialement prévu au budget 2023.

Les mesures du "Solidaritéitspak 3.0" impacteront cependant sensiblement les finances publiques en 2024. Le déficit des administrations publiques se creuserait pour atteindre 1,5 milliard d'euros (-1,7% du PIB) en 2024 avant de se réduire de façon graduelle à près de 890 millions d'euros (0,9% du PIB) en 2027.

L'amélioration au niveau consolidé des administrations publiques masque toutefois des tendances divergentes au niveau des sous-secteurs: alors que le déficit de l'administration centrale se réduirait à partir de 2025, le surplus de la Sécurité sociale se réduirait sur l'horizon de projection, en raison notamment du vieillissement démographique.

Sur l'ensemble de la période 2023-2027, le niveau de la dette restera en dessous du seuil de 30% du PIB, conformément au programme gouvernemental. De plus, une évolution de la trajectoire plus favorable que prévue lors de l'établissement du budget à l'automne dernier est constatée.

Yuriko Backes, ministre des Finances, commente: "Les chiffres du programme de stabilité et de croissance soulignent que le gouvernement a fait les bons choix dans le cadre de la gestion de la polycrise. La marge de manœuvre budgétaire disponible a été pleinement utilisée pour renforcer le pouvoir d'achat des ménages, en ce compris par une baisse structurelle de la charge fiscale, ainsi que pour maintenir la compétitivité de notre économie, gage de création d'emplois. Grâce à une politique budgétaire réaliste, solidaire et responsable, le Luxembourg peut ainsi affronter les défis futurs avec sérénité."

Suite aux débats parlementaires, le PSC 2023 sera transmis, ensemble avec le PNR, à la Commission européenne.

Communiqué par le ministère des Finances

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