"Notre réponse au niveau européen est adaptée" - Pierre Gramegna aux réunions de l'Eurogroupe et de l'Ecofin

Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a participé les 3 et 4 novembre 2020 aux réunions de l'Eurogroupe et du Conseil Ecofin des ministres des Finances, qui se sont tenues par visioconférence. Les ministres ont fait le point sur l'impact économique et financier de la pandémie du COVID-19 alors que de nombreux États européens adoptent à nouveau des restrictions sanitaires pour endiguer la deuxième vague.

Dans son intervention lors de la réunion de l'Eurogroupe, Pierre Gramegna a souligné : "Le continent entier fait face aux défis d'une deuxième vague du coronavirus. Tant que la disponibilité de vaccins reste incertaine, personne ne peut anticiper l'évolution future de la pandémie. Il ne faut surtout pas faire naître de faux espoirs et des anticipations qui ne se matérialiseraient point, au risque de favoriser des relâchements dans les comportements de prudence des populations face à la propagation de la pandémie." Il a continué : "Je demeure convaincu que sur base des mesures que nous avons prises au début de l'année, nous serons en mesure de maîtriser l'impact économique de la pandémie. Notre réponse au niveau européen est adaptée, mais nous devons avancer rapidement pour déployer les trois filets de sécurité européens à hauteur de 540 milliards d'euros en faveur des États, des salariés et des entreprises. Au niveau national, le recours à une politique budgétaire accommodante reste inévitable pour atténuer les effets de la pandémie de manière ciblée."

Enfin, les dix-neuf ministres des Finances de la zone euro ont eu un premier échange de vues sur les travaux en cours auprès de la Banque centrale européen au sujet d'un euro numérique, ainsi que des avantages et exigences pour l'introduction d'une telle monnaie.

"Une approche intersectorielle" face aux risques de blanchiment de capitaux  

Lors de la réunion de l'Ecofin, les vingt-sept ministres se sont penchés sur le plan d'action de la Commission visant à renforcer la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Pierre Gramegna a félicité la présidence allemande pour les efforts déployés en la matière et a souligné : "Le renforcement au niveau européen de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme reste une priorité. Le Luxembourg est favorable à la création d'une nouvelle autorité européenne, qui devra s'inspirer des bonnes expériences et modalités de coopération entre autorités nationales et européennes dans le domaine de la surveillance des banques. Les risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme ne se limitent toutefois pas au secteur financier et une approche intersectorielle et inclusive est nécessaire. Le champ d'action de cette future autorité européenne devra donc dépasser le secteur financier et inclure également les acteurs d'autres secteurs d'activité." 

Le ministre a également rappelé qu'il y a lieu d'harmoniser davantage la législation afférente en ayant recours à un règlement européen qui sera d'application directe.   

Communiqué par le ministère des Finances

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