La Banque africaine de développement au Luxembourg: 3e et dernière réunion de reconstitution du FAD-14 – premier bilan

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Séance inaugurale de la réunion - Dr. Frannie Leautier, vice-présidente principale; Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement; Pierre Gramegna, ministre des Finances; Richard Manning, coordinateur FAD

En sa qualité de membre récent de la Banque africaine de développement (BAD), le Luxembourg avait invité les délégués du Fonds africain de développement à la réunion finale de la 14e reconstruction de ce Fonds (FAD-14), qui a eu lieu du 27 au 29 novembre 2016.

C’était l’occasion pour les donateurs du Fonds, une trentaine de pays, dont le Luxembourg, de mobiliser les ressources nécessaires pour financer les projets de développement de ce Fonds sur les trois prochaines années, dans le cadre de la stratégie à long terme du Groupe de la Banque africaine de développement. À côté du président de la BAD, Akinwumi Adesina et le management de la Banque, plusieurs pays bénéficiaires du FAD étaient aussi présents, ainsi que des observateurs d’institutions paires.

En sa qualité de pays d’hôte, le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a souligné, à l’occasion de son discours d’introduction, l’importance que le Luxembourg attache à l’Afrique dans son aide au développement, ainsi que la synergie qui peut être générée par la BAD en travaillant avec d’autres acteurs comme la Banque européenne d’investissement (BEI). Par ailleurs, il a fait l’annonce d’un apport conséquent en appui des priorités de la BAD envers les pays africains les plus pauvres.

Pour la période du FAD-14 (2017 à 2019), les grandes orientations prioritaires sont les suivantes:

  1. Éclairer l’Afrique: 2,9 milliards de dollars USD seront investis dans l’énergie, afin d’installer jusqu’à 4.600 MW de capacités et ainsi raccorder au réseau électrique 23,6 millions d’Africains.
  2. Nourrir l’Afrique: 2,1 milliards de dollars USD seront dévolus au secteur l’agriculture, pour accroître les revenus agricoles et faire reculer la pauvreté dans les zones rurales.
  3. Industrialiser l’Afrique: 1,7 milliard de dollars USD sera réservé aux projets d’industrialisation. La priorité sera donnée au financement du secteur privé grâce à une gamme d’instruments d’atténuation des risques, de produits de garantie et de mécanismes de financements mixtes, destinés à attirer d’autres fonds pour combler le déficit de financement.
  4. Intégrer l’Afrique: 2,7 milliards de dollars USD seront mobilisés en faveur de projets d’intégration régionale, pour remédier au manque d’intégration, qui coûterait au continent 1% à 1,5% de son PIB annuel.
  5. Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique: 1,9 milliard de dollars USD sera investi pour, notamment, créer 17,5 millions d’emplois dans les pays FAD et renforcer les compétences économiques et professionnelles de 50 millions de jeunes Africains d’ici à 2050.

Communiqué par le ministère des Finances

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