En route pour la conférence de printemps du Fond monétaire international et de la Banque mondiale à Washington, le ministre des Finances Pierre Gramegna a fait escale les 9 et 10 avril à New York afin d’y rencontrer des acteurs du monde de la finance et d’y présenter les développements sur la place luxembourgeoise. Sur initiative du Luxembourg Trade & Investment Office à New York et en coopération avec Luxembourg for Finance, le ministre Pierre Gramegna a participé à un programme serré d’événements.
Lors d’un petit-déjeuner de travail rassemblant quelques 50 invités de haut rang du monde des investissements alternatifs (private equity, real estate, hedge funds & venture capital), le ministre a exposé la situation économique en Europe en rappelant que l’Union représente le plus important marché unifié de la planète, devançant les États-Unis en termes de puissance économique et d’accumulation de richesse. Dressant le tableau des initiatives européennes en matière de règlementation de l’industrie des investissements alternatifs, le ministre a également salué leur rôle important d’investisseurs et de source de financement dans l’économie réelle, alors que le crédit bancaire traditionnel fait encore souvent défaut.
Le ministre a présenté l’environnement luxembourgeois qui tâche d’être accueillant pour les acteurs du secteur et a parlé des dernières mesures législatives censées encourager l’implantation au Grand-Duché d’activités à valeur ajoutée des firmes en question. Pierre Gramegna remarquait que "les opportunités pour des investisseurs américains sont réelles en Europe, notre continent ne faisant qu’émerger de la crise ce qui fait que les prix sont compétitifs et ne reflètent pas encore la force sous-jacente de ce qu’on appelle ici le "Vieux Continent". C’est dans cette optique que le Luxembourg doit se positionner pour attirer encore davantage des gestionnaires de fonds alternatifs en mettant en avant l’excellence de son savoir-faire, l’innovation dans sa règlementation et son orientation globale."
Un autre événement a ensuite permis de présenter le rôle croissant que joue le Grand-Duché dans le contexte de l’internationalisation de la monnaie chinoise, le Renminbi. Se positionnant comme une plateforme ouverte, internationale et transfrontalière depuis ses débuts, le Luxembourg ambitionne aujourd’hui à servir comme pont entre l’Amérique, l’Europe et l’Asie. Fort de son expérience dans la gestion de fortune, dans l’émission d’obligations cotées à la Bourse de Luxembourg ainsi que dans les fonds d’investissement et dans la structuration d’entreprises multinationales, le Grand-Duché est désormais la destination de choix pour les entreprises multinationales actives sur le marché chinois dans leur quête de financements en Renminbi ainsi que pour les investisseurs internationaux souhaitant s'exposer à la croissance de l'économie chinoise à travers des fonds ou des emprunts obligataires en Renminbi.
Le ministre, appuyé par Nicolas Mackel de Luxembourg for Finance ainsi que par Rebecca Wang, partenaire du cabinet PricewaterhouseCoopers à Shanghai et détachée au bureau de New York, a décrit devant un parterre comble les opportunités offertes par les acteurs de la place luxembourgeoise aux investisseurs et promoteurs américains qui peuvent utilement recourir aux outils de la plateforme luxembourgeoise qui n’existent, dans cette forme, pas encore en Amérique du Nord.
En marge de ces deux événements publics, le ministre Gramegna et sa délégation ont rencontré en tête à tête des dirigeants d’institutions financières américaines ainsi que des personnes influentes sur Wall Street.
À l’issue de la visite du ministre des Finances, Jean-Claude Knebeler, consul général et directeur exécutif du Luxembourg Trade & Investment Office à New York, résumait: "New York était, est et restera la place financière la plus importante et la plus sophistiquée du monde. Il est vital pour notre pays d’y montrer son drapeau et d’informer nos partenaires sur les nouveaux développements sur notre place qui, malheureusement souvent, n’est que présentée que de façon caricaturale dans la presse financière et d’expliquer ses nombreuses facettes non seulement au quotidien, mais aussi créer de la visibilité par la visite des membres du gouvernement. Je me réjouis d’avoir pu accueillir le Vice-Premier ministre et ministre de l’Économie, Étienne Schneider, pour une tournée des plus grands investisseurs et employeurs industriels il y a deux semaines et maintenant le ministre des Finances, Pierre Gramegna, qui est responsable d’une place financière dont le développement n’est non seulement vital pour les recettes fiscales de l’État, mais aussi, dans le passé et je l’espère dans le futur, un moteur pour la création d’emplois dans notre pays."
Communiqué par le ministère des Finances