"Les marchés financiers européens ont besoin de secteur financiers internationaux forts"

Le Luxembourg est convaincu de l’importance d’un bon fonctionnement du marché intérieur, y compris en matière de services financiers, tout comme de la nécessité de finances publiques saines favorisant la prospérité et la stabilité dans la zone euro.

Aussi le Luxembourg n’adhérera-t-il pas à des politiques qui viseraient à renationaliser des éléments du marché intérieur et à y introduire des éléments contraires à l’esprit des traités et au bon fonctionnement de l’économie. L’approche doit rester une approche européenne.

Par principe, le Luxembourg est dès lors préoccupé par les récentes déclarations faites dans le contexte de la crise chypriote et exacerbée par des comparaisons entre secteurs financiers internationaux dans la zone euro et par des réflexions sur la taille d’un secteur financier par rapport au produit intérieur brut du pays et les prétendus risques que ceci poserait pour la soutenabilité budgétaire et économique.

Le Luxembourg appuie pleinement le programme d’ajustement pour Chypre qui est nécessaire pour restaurer à Chypre une croissance soutenable, pour y rétablir des finances publiques saines et pour retrouver l’accès aux marchés financiers. En matière de restructuration du secteur financier, il a été considéré que le secteur financier à Chypre est structurellement déséquilibré et a besoin de mesures amenant, à l’horizon de 2018, la réduction du secteur bancaire au niveau moyen dans l’Union européenne.

En ce qui concerne le secteur financier au Luxembourg, il y a lieu de souligner son caractère fondamentalement international au sein de la zone euro qui fait de lui un point d’entrée important pour les investissements dans la zone euro. Ce secteur contribue ainsi à la compétitivité générale de tous les États membres. Sa clientèle diversifiée, ses produits sophistiqués, sa supervision efficace et l’application rigoureuse des standards internationaux font sa spécificité.

La taille appropriée d’un secteur financier ne saurait se déterminer en fonction de son rapport avec le PIB. Sont au contraire d’une importance primordiale (1) la qualité et la stabilité du secteur et (2) sa taille non pas par rapport à l’économie nationale mais bien par rapport à la zone euro et au marché intérieur dans leur ensemble. L’argument de la proportionnalité est contraire aux aspirations politiques et conceptuelles du marché intérieur.

C’est dans cet esprit que le Luxembourg s’est rallié à l’établissement au sein de la zone euro d’une véritable union bancaire, démarrant par une supervision commune, mais comportant inévitablement aussi un système intégré de garantie des dépôts et de résolution bancaire.

Communiqué par le Service information et presse du gouvernement luxembourgeois

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