Le ministre des Finances présente la situation des finances publiques telle qu'elle se présente fin décembre 2012

Le 6 février 2013, le ministre des Finances Luc Frieden a présenté la situation des finances publiques telle qu’elle se présente fin décembre 2012.

Il a d’emblée tenu à préciser qu’en relation avec l’exercice 2012, le niveau des recettes était certes déjà connu, mais qu’il fallait attendre la fin du premier trimestre 2013 avant d’être en mesure de connaître le niveau des dépenses imputables à l’exercice 2012 car différents éléments – et notamment les dépenses de sécurité sociale – ne peuvent pas être comptabilisés avant la fin du mois de mars.

En ce qui concerne la perception des recettes, Luc Frieden tenait à saluer le travail de l’État et des administrations fiscales car avec 10,9 milliards d’euros, les recettes effectives correspondent de très près aux estimations budgétisées pour l’année 2012.

Le ministre des Finances à détaillé entre autres quatre postes d’impôts. L’impôt sur les collectivités est avec 1,5 milliards d’euros en phase avec les estimations. Les impôts perçus sur les salaires et traitements restent cependant avec un total de 2,4 milliards d’euros en-dessous des estimations (2,6 milliards d’euros prévus dans le budget). Le niveau de la TVA est avec quelque 3 milliards d’euros en phase avec les estimations. Elle aura augmentée de 300 millions par rapport à l’année 2011. Avec un montant de 720 millions d’euros provenant de la TVA sur le commerce électronique, ce volet atteint un record historique en 2012. "Il faut néanmoins se rappeler que cet argent est payé par les citoyens de par le monde et que dès 2015-2016 ces recettes vont graduellement diminuer", a tenu à prévenir Luc Frieden.

Le ministre des Finances s’est encore réjoui de la bonne tenue de la taxe d’abonnement, issue de l’industrie des fonds. Avec une recette de 612 millions d’euros (estimation budgétaire: 630 millions d’euros), ce volet de la place financière, qui tient particulièrement à cœur au ministre des Finances, confirme à ses yeux sa position dans un environnement fort difficile.

Côté dépenses, et en tenant compte des dépenses qui devront être comptabilisées sur la période de janvier à mars 2013, l’administration centrale accusera un déficit qui se situera entre 1,2 et 1,5 milliards d’euros. Le ministre des Finances à jugé satisfaisant le fait que ce déficit sera moins important que prévu. Il a rappelé que les chiffres de l’année 2012 renferment déjà des mesures de consolidation des finances publiques et que ces mesures avaient déjà un effet notable. Toutefois, Luc Frieden a souligné qu’il importait de rester vigilant et de continuer les efforts afin d’assurer une croissance durable.

Le ministre des Finances a relevé la progression de certaines dépenses liée à la crise économique. Ainsi les dépenses du fonds pour l’emploi ont dépassé de 50 millions d’euros les estimations, notamment en ce qui concerne le financement du chômage complet et partiel. Les rémunérations ont connu une progression attendue de 5,3%, due à l’effet combiné de l’indexation, des promotions et de la progression normale des rémunérations. Dans l’ensemble, en comparaison avec les estimations budgétaires, aucune déviation particulière n’est à constater au niveau des dépenses.

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