Jean-Claude Juncker et Luc Frieden à la réunion extraordinaire de l'Eurogroupe

Le Premier ministre et président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker et le ministre des Finances Luc Frieden ont participé à la réunion de l’Eurogroupe qui a eu lieu le 26 novembre 2012 à Bruxelles.

Jean-Claude Juncker a présidé l’Eurogroupe, Luc Frieden y a représenté le gouvernement luxembourgeois.

Après douze heures de négociations, les ministres des Finances des 17 États membres de la zone euro se sont mis d’accord sur la mise en œuvre du deuxième programme d’assistance financière à la Grèce et ont donné leur feu vert de principe au versement de la prochaine tranche à la Grèce.

S’exprimant devant la presse à l’issue de la réunion, le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker a expliqué d’emblée que "ceci n’est pas seulement une question d’argent, mais une promesse pour un avenir meilleur pour le peuple grec et la zone euro dans son ensemble".

Le président de l’Eurogroupe a salué les efforts de tous les partenaires pour arriver à cet accord. Tout d’abord la Grèce, "dont le gouvernement a mis en œuvre une large panoplie de réformes et a démontré son attachement ferme au programme d’ajustement". Jean-Claude Juncker a également relevé que les autorités grecques "sont en train de mettre en place une boîte à outils impressionnante destinée à prévenir de futurs dérapages du programme et de garantir que le taux d’endettement du pays sera réduit progressivement".

La Grèce a en outre informé l’Eurogroupe qu’elle réfléchit à un possible programme de rachat de sa dette dans un futur proche.

Les autres membres de la zone euro ont, pour leur part, pris des décisions déterminantes "afin de renforcer la soutenabilité de la dette grecque (...) dans un esprit de solidarité européenne et d’une foie commune en l’avenir de la Grèce à l’intérieur de la zone euro".

Ces décisions sont:

  • baisse des taux d’intérêt sur les prêts bilatéraux accordés en 2010/2011 de 100 points de base;
  • allongement de 15 ans de la durée de remboursement de tous les prêts combiné à un moratoire de 10 ans pour le paiement des intérêts des prêts FESF;
  • transfert par les États membres à la Grèce des revenus provenant des portefeuilles SMP détenus par les banques centrales nationales respectives.

L’Eurogroupe souligne que ces mesures de la part des États membres ne pourront bénéficier à la Grèce qu’à la condition de la mise en œuvre stricte des réformes agréées pendant la durée du programme d’ajustement ainsi que dans la période de surveillance après le programme.

Les mesures sont également destinées à ramener le taux d’endettement de la Grèce vers des niveaux durables au cours de la décennie en cours et la suivants. "Notre but", a expliqué Jean-Claude Juncker, "est que la Grèce réussisse une réduction crédible et durable de son rapport dette/PIB avec un taux d’endettement substantiellement en dessous de 110%/PIB en 2022". Des mesures supplémentaires pour parvenir à cet objectif seront considérées une fois que la Grèce aura atteint un excédent primaire annuel.

Avec ces décisions, les États membres pourront dorénavant lancer leurs procédures nationales qui devraient être finalisées en temps utile pour que l’Eurogroupe puisse décider formellement du déboursement de la prochaine tranche le 13 décembre 2012.

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