Luc Frieden au Frankfurt Finance Summit 2012

Le ministre des Finances Luc Frieden s’est rendu le 21 mars 2012 au Frankfurt Finance Summit 2012, événement organisé par la Frankfurt Main Finance.

Ce rendez-vous annuel et prestigieux rassemble les acteurs principaux de la place financière de Francfort autour des sujets d’actualité. Le sommet de cette année a eu lieu sous le thème "Regaining systemic resilience".

Lors de son keynote speech "The process of building a Stability Union", Luc Frieden a rappelé les différentes étapes de la crise financière qui s’est transformée en crise de la dette souveraine dans la zone euro. Il a souligné le fait que la direction prise dans le cadre de la gestion de crise est désormais la bonne, mais que les efforts de tous les acteurs concernés ne pourront cesser avant bien longtemps encore. Il a ensuite partagé sa vision de l’Europe qu’il définit par une intégration politique plus poussée, sans nier les spécificités économiques de chaque État membre. L’ère dans laquelle nous vivons est caractérisée par une interdépendance croissante de nos États et l’État-nation ne peut plus seul apporter une réponse aux questions et défis qui se posent de manière similaire à tous les États membres. Il s’agit également de redéfinir la paix qui ne peut plus être réduite à une absence de guerre, mais qui doit, en Europe, être synonyme d’un projet commun. Ce qui a été fait en Europe jusqu’à présent est remarquable, mais il reste encore beaucoup à faire et il faut s’y atteler avec conviction et détermination.

En marge du sommet, Luc Frieden a également eu une entrevue avec Dr Thomas Schäfer, ministre des Finances du Land de Hesse, pour discuter, entre autres, de la taxe sur les transactions financières. Hébergeant l’importante place financière de Francfort, le ministre des Finances Schäfer est inquiet des discussions européennes sur cette taxe et a partagé avec le ministre des Finances Luc Frieden ses réflexions à ce sujet. Ils ont été d’accord pour reconnaître l’importance d’un débat plus fondamental sur la façon dont les acteurs du monde financier doivent contribuer aux conséquences de la crise, mais que la taxe sur les transactions financières, telle qu’elle est actuellement envisagée par la Commission européenne, ne constitue pas une réponse adéquate et risque plutôt de provoquer une délocalisation des transactions financières vers d’autres places financières. Ils ont convenu d’approfondir cet échange et de réfléchir davantage à d’autres solutions possibles.

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