Luc Frieden présente la situation des finances publiques

Le 20 janvier 2012, le ministre des Finances, Luc Frieden, a présenté la situation des finances publiques telle qu’elle se présente fin décembre 2011.

Il a tout d’abord rappelé les deux piliers d’une politique budgétaire cohérente et équilibrée, à savoir des finances publiques saines et une stratégie de croissance qui permet de construire l’avenir du pays. Après le lancement de deux fonds d’investissement le 19 janvier 2012, ensemble avec le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur Jeannot Krecké, qui sont, selon Luc Frieden, "des investissements dans l’avenir du pays", il a aujourd’hui fait le point de l’évolution des finances publiques en apportant certaines explications aux chiffres présentés.

Il faut tout d’abord relever que la situation des dépenses ne peut être clairement définie qu’en fin mars au moment de la clôture de l’exercice budgétaire 2011. Il existe donc un décalage entre la situation des recettes et celle des dépenses en début d’année et une mise en relation entre ces deux volets du budget n’est pas possible. Les dépenses risquent d’augmenter encore considérablement en raison notamment des transferts de la sécurité sociale qui sont versés durant le mois de mars de l’année subséquente.

Cela étant, Luc Frieden a estimé que les dépenses évoluent pour l’instant plus ou moins en concordance avec les prévisions budgétaires. Enchaînant ensuite sur les recettes de l’année 2011, il a pu constater qu’elles sont en ligne avec le projet de budget tout en affichant une progression plus dynamique, c’est-à-dire une augmentation de 5% par rapport au projet de budget 2011.

L’évolution positive des recettes est, selon Luc Frieden, imputable à deux causes majeures. D’une part, il s’est félicité d’une plus grande efficacité dans le recouvrement des impôts par les administrations fiscales, notamment sur les sociétés dans le secteur financier mais aussi pour les impôts indirects. D’autre part, il a constaté une renaissance des activités internationales qui ont connu une évolution positive grâce au commerce électronique ayant généré 550 millions d’euros, soit 130 millions d’euros (30%) supplémentaires en 2011, et à l‘industrie des fonds d’investissement qui a engendré 620 millions, soit 20 millions d’euros supplémentaires.

Tout en se réjouissant de l’évolution positive, Luc Frieden a relativisé l’évolution positive en expliquant que ces ressources sont marquées par une grande fragilité et volatilité et "qu’elles ne peuvent être inscrites dans la durée et transposées d’une année budgétaire à l’autre". Pour illustrer ses propos, le ministre des Finances s’est référé à la forte dépendance du Luxembourg à l’égard des recettes provenant du secteur financier qui représente actuellement 38% du PIB. "Un taux de dépendance qu’on ne peut observer dans aucun autre pays du monde", a-t-il tenu à préciser.

Vu que le calcul des recettes et des dépenses pour l’année 2011 sera définitivement clôturé en mars 2012, Luc Frieden, ne s’est pas prononcé sur le solde définitif toute en rappelant que le budget restera déficitaire.

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