Jean-Claude Juncker et Luc Frieden détaillent la contribution du Luxembourg au renforcement des assises financières du FMI

Dans une réponse conjointe à une question parlementaire datée du 20 décembre 2011 du député Fernand Kartheiser, le Premier ministre Jean-Claude Juncker et le ministre des Finances, Luc Frieden, détaillent la contribution du Luxembourg au renforcement des assises financières du Fonds monétaire international (FMI).

Jean-Claude Juncker et Luc Frieden confirment tout d’abord que les ministres des Finances de la zone euro avaient réitéré en date du 19 décembre 2011 l’engagement politique pris le 9 décembre 2011 par les chefs d’État et de gouvernement d’accorder des prêts bilatéraux à hauteur de 150 milliards d’euros au FMI.

Les deux ministres précisent que la contribution du Luxembourg au renforcement du FMI s’élève à 2,06 milliards d’euros et que la répartition du montant global de 150 milliards d’euros par pays est établie en fonction de la participation des États membres au capital du FMI ("quotes-parts"). Ces quotes-parts, dont la formule de calcul est acceptée par tous les États membres du FMI, sont établis en se basant sur une moyenne pondérée en fonction du PIB (à 50%), du degré d’ouverture de l’économie (à 30%), des variations économiques (à 15%) et des réserves officielles de change (5%).

Les deux ministres précisent ensuite que les modalités de ce prêt (durée, remboursement, taux d’intérêt), qui n’ont pas encore été précisées, ni pour le Luxembourg, ni pour les autres pays, feront l’objet de discussions entre les parties contractantes, c’est-à dire le FMI et les prêteurs de fonds.

Jean-Claude Juncker et Luc Frieden expliquent qu’une base légale permettant l’octroi d’un prêt bilatéral au FMI sera créée dès que les modalités précises de cette transaction seront connues.

Quant à l’agent payeur, les deux ministres précisent que les modalités n’ont pas encore été fixées par le gouvernement et feront l’objet de discussions entre le gouvernement et la Banque centrale du Luxembourg (BcL), qui est l’agent payeur de l’État luxembourgeois pour ses relations financières avec le FMI.

Interrogés sur les implications de cette opération financière sur les critères de Maastricht, les deux ministres répondent qu’en l’absence d’une décision sur les modalités de ce prêt, ils ne sont pas en mesure de fournir des précisions de cette transaction sur la dette publique selon la définition SEC95.

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