Jean-Claude Juncker et Luc Frieden aux réunions de l'Eurogroupe et du Conseil Écofin

Le Premier ministre et président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker et le ministre des Finances Luc Frieden ont participé aux réunions de l’Eurogroupe et du Conseil Écofin qui ont eu lieu les 7 et 8 septembre 2011 à Bruxelles

Jean-Claude Juncker a présidé la réunion de l’Eurogroupe, Luc Frieden y a représenté le gouvernement luxembourgeois.

Les ministres des Finances des pays membres de la zone euro ont discuté de la situation en Grèce. Selon Jean-Claude Juncker, s’exprimant à l’issue de la réunion au cours d’une conférence de presse conjointe avec le Commissaire européen en charge des Affaires économiques et monétaires Olli Rehn et le directeur général du Fonds européen de stabilité financière Klaus Regling, "l’Eurogroupe a salué la décision de la Grèce de former un gouvernement d’union nationale". Les ministres ont également apprécié l’engagement renouvelé du gouvernement grec concernant la mise en œuvre du programme d’ajustement actuel ainsi que la volonté de demander un deuxième programme d’assistance, tel qu’il fut décidé par les chefs d’État et de gouvernement de la zone euro lors de leur sommet des 26 et 27 octobre 2011 et incluant une composante concernant la participation du secteur privé. "Nous avons souligné l’importance d’un soutien ferme des principales formations politiques grecques à ce programme", a expliqué le président de l’Eurogroupe "et nous avons appelé toutes les parties impliquées d’assumer leurs responsabilités". Dans ce contexte, l’Eurogroupe a demandé au futur gouvernement grec d’envoyer une lettre aux autorités européennes, cosignée par les présidents des partis politiques qui feront partie de la nouvelle coalition gouvernementale et "reconfirmant leur engagement total à l’accord obtenu lors du sommet de l’euro les 26 et 27 octobre 2011".

Toujours dans le même contexte, l’Eurogroupe a confirmé son engagement à décider d’un nouveau programme d’ajustement pluriannuel UE/FMI durable et crédible avant la fin de l’année, y inclus une offre d’échange pour la participation volontaire du secteur privé. Le gouvernement grec a d’ailleurs reçu un mandat pour mener ces négociations en collaboration étroite avec la troïka composée de le Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international.

L’Eurogroupe a ensuite discuté de l’effet de levier à utiliser par le Fonds européen de stabilité financière (FESF), notamment les deux options retenues par le sommet de l’euro les 26 et 27 octobre 2011. Les discussions y relatives continueront dans les semaines à venir et des consultations seront menées avec des acteurs de marché afin de pouvoir finaliser le dispositif au mois de décembre.

L’Eurogroupe continuera également ses travaux sur la mise en place des pare-feux visant à endiguer la contagion dans la zone euro en renforçant les ressources du FMI, sa capacité de prêts aux États membres de la zone euro et le renforcement du potentiel de levier du FESF. Les travaux y relatifs sont sensés être terminés pour février 2012.

Les ministres ont convenu qu’une surveillance renforcée de pays membres vulnérables "est un aspect fondamental des pare-feux à mettre en place pour endiguer la crise". L’Eurogroupe a rappellé ainsi la nécessité pour tous les pays membres de la zone euro de poursuivre leurs politiques de consolidation financière et de réformes structurelles, mais "qu’un effort particulier sera exigé de la part des pays membres éprouvant des tensions sur les marchés de la dette souveraine".

L’Eurogroupe a ainsi salué les mesures récemment annoncées par le gouvernement italien, y inclus un budget en équilibre en 2013, la volonté d’approuver des mesures supplémentaires si nécessaire, la réforme du système des pensions, ainsi que des réformes du marché du travail. Les ministres se sont également dit satisfait de la décision de la Commission européenne d’intensifier sa surveillance de l’économie italienne, en collaboration avec la Banque centrale européenne. L’Eurogroupe a également salué la décision du gouvernement italien de demander au Fonds monétaire international de vérifier trimestriellement la mise en œuvre des mesures annoncées.

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