Jean-Claude Juncker et Luc Frieden aux réunions de l'Eurogroupe et du Conseil Écofin informel à Wroclaw en Pologne

Le Premier ministre et président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, et le ministre des Finances, Luc Frieden, ont participé aux réunions de l’Eurogroupe et du Conseil Écofin informel qui ont eu lieu les 16 et 17 septembre 2011 à Wroclaw en Pologne.

Eurogroupe

Jean-Claude Juncker a présidé la réunion de l’Eurogroupe, Luc Frieden y a représenté le gouvernement luxembourgeois.

Les ministres des Finances des États membres de la zone euro ont fait le point sur la situation économique et financière internationale en général et dans la zone euro en particulier. Sur invitation du président Jean-Claude Juncker, le ministre américain des Finances, Timothy Geithner, a participé à ce débat.

S’exprimant au cours d’une conférence de presse, le président de l’Eurogroupe a constaté une large convergence de vues entre les membres de l’Eurogroupe et le secrétaire américain au Trésor concernant des "signaux clairs d’un ralentissement de l’économie mondiale". Les turbulences sur les marchés financiers pèsent sur l’économie réelle dans plusieurs parties du monde et cela constitue "un défi significatif pour l’économie mondiale, en particulier des défis concernant la dette souveraine dans la zone euro et le rétablissement de la soutenabilité des finances publiques des deux côtés de l’Atlantique". Pour y faire face, les membres de la zone euro et les États Unis s’engagent à formuler "une réponse internationale forte et coordonnée et de restaurer la confiance par des actions fortes en faveur de la stabilité financière".

Concernant la conjoncture dans la zone euro, l’Eurogroupe a discuté le rapport intérimaire de la Commission européenne sur le développement économique et financier de la zone euro. Le ralentissement de l’acticité économique au 2e trimestre 2011 s’est confirmée et donne lieu à des prévisions conjoncturelles revues à la baisse par rapport aux prévisions publiées au printemps 2011. En dépit de ce ralentissement, Jean-Claude Juncker a souligné que "la consolidation financière et budgétaire reste la priorité absolue des États membres de la zone euro". Dans le contexte des turbulences actuelles sur les marchés financiers, l’Eurogroupe a reconfirmé "son parfait engagement à mettre en œuvre les décisions prises par les chefs d’État et de gouvernement de la zone euro le 21 juillet 2011".

L’Eurogroupe a fait siennes les conclusions de la troïka constituée de la Commission européenne, du Fonds monétaire international et de la Banque centrale européenne constatant que les programmes d’ajustement irlandais et portugais se déroulent comme prévus. Les deux pays ont été félicités pour les progrès obtenus en matière de consolidation financière et des réformes des marchés financiers respectifs ainsi que des réformes structurelles.

L’Eurogroupe a discuté de la situation en Grèce, notamment en ce qui concerne l’état d’avancement du programme d’ajustement grec, condition préalable au versement de la prochaine tranche d’aide à la Grèce. Jean-Claude Juncker a relevé que l’Eurogroupe "reconnaît les efforts significatifs faits par les autorités grecques au cours des douze derniers mois". Selon le président Juncker, "la mise en œuvre continue et complète du programme d’ajustement reste cruciale pour garantir la soutenabilité des finances publiques, sauvegarder la stabilité financière et relancer la compétitivité de l’économie grecque". Dans ce sens, "les ministres ont salué l’engagement renouvelé des autorités grecques de mettre en œuvre la programme d’ajustement de façon complète et décisive". En particulier, l’Eurogroupe salue les mesures additionnelles récemment annoncées par le gouvernement grec et prend note de l’intention du gouvernement de prendre des mesures de consolidation supplémentaires dans les semaines à venir pour atteindre les objectifs budgétaires pour 2011 et 2012.

"Sur base d’un examen approfondi par la Commission européenne, en liaison avec le FMI et la BCE, sur le respect de la conditionnalité politique acceptée par la Grèce, l’Eurogroupe décidera du versement de la prochaine tranche du programme pour la Grèce début octobre", a expliqué Jean-Claude Juncker.

Dans la foulée des décisions prises par les chefs d’État et de gouvernement des pays membres de la zone euro le 21 juillet 2011, l’Eurogroupe a fait le point sur les progrès entrepris dans les États membres en vue de l’adoption de ces décisions dans les pays respectifs, notamment en ce qui concerne l’accord-cadre pour le renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Dans ce contexte, l’Eurogroupe s’est félicité que tous les pays aient maintenant signé l’accord d’amendement du FESF qui portera sa capacité financière effective à € 440 milliards et ajoutera plusieurs instruments à son arsenal actuel, telle la possibilité de recapitaliser des institutions financière en difficulté même dans des pays non soumis à un programme d’ajustement, la possibilité d’avoir des lignes de crédit préventives, comme le FMI, la faculté d’intervenir sur le marché primaire et sur le marché secondaire dans des circonstances de marché exceptionnelles. Jean-Claude Juncker a souligné que "le processus de ratification de cet amendement dans les États membres était "bien engagé". Quatre pays, Espagne, France, Belgique et Luxembourg, ont déjà ratifié et il est "attendu que les autres États membres ratifient avant mi-octobre".

Jean-Claude Juncker a également fait état de progrès dans les discussions sur les garanties demandées par un pays en particulier en contrepartie de sa participation au nouveau programme grec. "Nous avons conclu que si garantie il y aura, cela ne pourra se faire qu’à un prix approprié".

L’Eurogroupe à finalement lancé l’appel de candidatures pour le remplacement de M. Jürgen Stark en tant que membre du directoire de la Banque centrale européenne.

Conseil Écofin informel

Les ministres des Finances des 27 États membres de l’Union européenne sont parvenus à un accord avec le Parlement européen sur les 6 propositions législatives destinées à renforcer la gouvernance économique. Ils en outre discuté les points suivants:

  • Impact économique de la législation communautaire.
  • Développements économiques internationaux ainsi que sur les marchés de la dette souveraine.
  • Préparation des réunions annuelles du FMI et du G20
  • Examen de la stabilité financière dans l’Union européenne.

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