Situation des finances publiques au 1er semestre 2011

Le ministre des Finances, Luc Frieden, a présenté le 15 juillet 2011 la situation des finances publiques au 1er semestre 2011.

Au cours des six premiers mois de l’année 2011, les dépenses de l’administration centrale ont augmenté de 8,3% pour s’élever à 6,11 milliards d’euros. Les recettes se sont élevées à 6,19 milliards d’euros, ce qui correspond à une augmentation de 13,8% par rapport à la même période de l’année 2010. Il en résulte un solde positif de 77,9 millions d’euros pour la période de janvier à juin 2011.

Le ministre des Finances s’est montré satisfait de la bonne évolution des recettes. Parmi les recettes, l’impôt sur les collectivités (+165 millions d’euros entre juin 2010 et juin 2011) ainsi que l’impôt sur les salaires et traitements (+132 millions d’euros) ont enregistré une augmentation importante. Les recettes (brutes) de TVA se sont élevées à 1,46 milliards d’euros (+183 millions), résultat dû à l’évolution exceptionnelle du commerce électronique en 2011, mais aussi à un retard au niveau du remboursement de la TVA à des entreprises non-luxembourgeoises.

Point de vue dépenses, le ministre des Finances n’a constaté aucun mouvement exceptionnel au cours des six derniers mois, de sorte que "les dépenses de l’État sont sous contrôle".

Malgré le solde positif (+77 millions d’euros) au niveau de l’administration centrale au 1er semestre 2011, le ministre des Finances ne compte pas avec un budget en équilibre à la fin de l’exercice. En effet, une simple extrapolation des chiffres des six premiers mois sur l’ensemble de l’année n’est pas appropriée car les recettes et dépenses n’évoluent pas de manière linéaire. De plus, les dépenses peuvent être réalisées sur une période de 15 mois (jusqu’en mars de l’exercice suivant), contre 12 mois pour les recettes.

Tout en se réjouissant de l’amélioration de la situation des finances publiques, Luc Frieden a aussi expliqué que cette situation se caractérise par une grande volatilité. Il a par ailleurs précisé qu’en dépit d’une meilleure conjoncture économique, la situation économique reste fragile, notamment au niveau du secteur financier. De plus, "l’épée de Damoclès pèse sur ce secteur avec la crise de la dette souveraine en Europe", a-t-il dit.

Dès lors, Luc Frieden a plaidé pour la poursuite de la discipline budgétaire et a rappelé l’objectif du gouvernement de maintenir le niveau de la dette publique en-dessous de 25% du PIB. Pour le reste, le gouvernement veut parvenir à un équilibre budgétaire au nivau de l’administration publique (administration centrale + communes + Sécurité sociale) jusqu’en 2014 au plus tard.

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