Jean-Claude Juncker et Luc Frieden aux réunions de l'Eurogroupe et du Conseil "Affaires économiques et financières"

Le Premier ministre, ministre du Trésor et président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, et le ministre des Finances, Luc Frieden, ont participé aux réunions de l’Eurogroupe et du Conseil "Affaires économiques et financières" qui ont eu lieu les 19 et 20 juin 2011 à Luxembourg.

Eurogroupe

Jean-Claude Juncker a présidé la réunion de l’Eurogroupe, Luc Frieden y a représenté le gouvernement luxembourgeois.

Les ministres des Finances des États membres de la zone euro ont discuté de la situation financière de la Grèce.

Les discussions ont essentiellement porté sur les problèmes en relation avec la revue du programme d’ajustement grec et l’assistance financière à la Grèce. Selon Jean-Claude Juncker, "les autorités helléniques – courageuses pour le reste – sont engagées dans un effort d’ajustement qui est à la fois significatif et surtout ultra-nécessaire". L’Eurogroupe a ainsi pris note de l’évaluation de soutenabilité de la dette grecque préparée par la Commission européenne et le Fonds monétaire international. "Il est évident que soutenabilité il y a", a assuré Jean-Claude Juncker, "mais soutenabilité assurée il n’y aura que si la Grèce remplit tous ses engagements".

Les ministres des Finances des pays membres de la zone euro ont ainsi décidé de garder en suspens le paiement de la 5e tranche de l’assistance financière à la Grèce, en attendant que le parlement grec soit en mesure de voter les lois et règlements de mise en œuvre du plan d’ajustement y inclus le programme de privatisations. Ces votes devant intervenir au tout début du mois de juillet, le président Jean-Claude Juncker a convoqué une réunion extraordinaire de l’Eurogroupe pour le 3 juillet à Bruxelles.

L’Eurogroupe a également décidé que des financements additionnels devraient être assurés en ayant recours tant aux sources officielles qu’à des sources privées. Et Jean-Claude Juncker de préciser, "il est clair, évident et cela va sans dire, qu’aucune pression ne sera exercée sur les institutions financières dans le but d’éviter la faillite sélective de la Grèce. Volontaire veut dire volontaire".

Le directeur général par intérim du Fonds monétaire international, John Lipsky, a présenté à l’Eurogroupe les conclusions de la mission article IV du FMI qui analyse la situation économique et financière de la zone euro.

L’Eurogroupe a également fait le point sur la mise en œuvre des plans d’assistance financière pour l’Irlande et le Portugal. Jean-Claude Juncker a ainsi rapporté que "nous estimons tous que les programmes d’ajustement de l’Irlande et du Portugal avancent bien, tant en matière de réformes budgétaires qu’en matière de réformes structurelles. Nous sommes donc tout à fait satisfaits des performances récentes de ces deux pays."

L’Eurogroupe a adoptés les amendements à l’accord-cadre entre le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et les États membres. Afin de rendre le FESF plus efficace, les ministres ont décidé d’augmenter sa capacité effective de prêts à € 440 milliards. Le taux d’intérêt des prêts du FESF sera également diminué et il sera, à titre exceptionnel, permis au FESF d’intervenir sur les marchés primaires. Selon Jean-Claude Juncker, "l’amendement de l’accord cadre sera signé par chaque ministre dans les prochains jours et chaque État membre va lancer incessamment ses procédures nationales pour approuver l’amendement et augmenter le plafond des garanties apportés au FESF".

Finalement, l’Eurogroupe a débattu des aspects le concernant spécifiquement dans la mise en œuvre du semestre européen.

À l’issue de l’Eurogroupe, les 17 États membres de l’Eurogroupe ont été rejoints par leurs dix collègues des pays non-membres de la zone Euro afin de discuter de la mise en œuvre du futur mécanisme européen de stabilité. Cette réunion a également été présidée par Jean-Claude Juncker.

Les ministres des Finances des 27 se sont mis d'accord sur le traité entre les États membres de la zone euro établissant le mécanisme européen de stabilité (MES) reprenant les caractéristiques détaillées qui ont été décidées fin mars par le Conseil européen. Chaque ministre des Finances va à présent signer dans les jours qui viennent le traité afin de permettre le démarrage rapide des procédures nationales de ratification pour que le traité entre en vigueur d'ici la fin 2012 et que le MES soit pleinement opérationnel au moment de prendre la relève du FESF et du MESF à la mi-2013. Ce mécanisme, a expliqué le président Jean-Claude Juncker "sera activé d’un commun accord si cela est indispensable pour préserver la stabilité financière de la zone Euro dans son ensemble". Le mécanisme fournira une assistance financière extérieure aux États membres de la zone euro, principalement sous forme de prêts. Il pourra également acheter sur le marché primaire des obligations d’un État membre qui connaît de graves problèmes de financement dans le but d’optimiser le rapport coût/ efficacité du soutien accordé. L’accès à toute assistance fournie par le mécanisme européen de stabilité sera accordé sous une stricte conditionnalité dans le cadre d’un programme d’ajustement macroéconomique et sur la base d’une analyse rigoureuse du niveau d’endettement public supportable. Pour Jean-Claude Juncker "l’accord d’aujourd’hui souligne la détermination des pays membres de la zone euro de faire tout le nécessaire pour garantir la stabilité de la zone euro."

Conseil "Affaires économiques et financières"

Le ministre des Finances, Luc Frieden, a participé au Conseil "Affaires économiques et financières".

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