Jean-Claude Juncker et Luc Frieden aux réunions de l'Eurogroupe, de la task force Van Rompuy et du Conseil "Affaires économiques et financières"

Le Premier ministre, ministre du Trésor et président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker et le ministre des Finances Luc Frieden ont participé aux réunions de l’Eurogroupe, de la task force Van Rompuy sur la gouvernance économique et du Conseil "Affaires économiques et financières", qui ont eu lieu les 18 et 19 octobre 2010 à Luxembourg.

Eurogroupe

Jean-Claude Juncker a présidé la réunion de l’Eurogroupe, Luc Frieden y a représenté le gouvernement luxembourgeois.

L’Eurogroupe a préparé la réunion de la task force sur la gouvernance économique dirigée par le président du Conseil européen Herman Van Rompuy et qui a eu lieu le même jour et qui a permis de déboucher sur un accord au niveau des ministres des Finances sur une meilleure gouvernance économique dans l’Union européenne en général et la zone euro en particulier.

S’exprimant au cours d’une conférence de presse conjointe avec le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, le président de l’Eurogroupe s’est dit satisfait et prudent à la fois: "Les sanctions seront plus automatiques, elles interviendront d’une façon beaucoup plus rapide que jusqu’à présent, mais je ne vous cache pas que je considère que tant que nous ne serons pas en possession intégrale des différents éléments du droit secondaire, il est sans doute trop tôt pour juger dans leur ensemble les améliorations qui auront été apportées au pacte. Le diable est dans le détail et on découvrira les détails au cours des semaines et mois à venir".

Les ministres ont continué leur analyse de la stabilité financière dans la zone euro, notamment en examinant les récents développements en Grèce, en Irlande et au Portugal.

Pour ce qui est de la Grèce, Jean-Claude Juncker a dit "toute la confiance" de l’Eurogroupe dans la capacité du gouvernement grec "à respecter les cibles de déficit inscrites dans le programme". L’Eurogroupe a également salué les efforts d’Eurostat et des autorités grecques d’améliorer la qualité des statistiques fiscales. Concernant le délai de remboursement de la dette grecque, Jean-Claude Juncker a insisté que les révisions du déficit grec de la part d’Eurostat "ne changeront pas les obligations de la Grèce pour ce qui est du remboursement de sa dette", et de préciser que le gouvernement grec "n’a pas demandé une extension de la durée de remboursement des prêts qui lui ont été accordés et une telle mesure n’est pas à l’ordre du jour".

L’Eurogroupe a également fait le point sur les réunions annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale qui se sont tenues à Washington et a préparé la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G20 qui aura lieu les 22 et 23 octobre 2010 en Corée du Sud. Dans ce cadre, l’Eurogroupe a également eu une discussion sur la situation sur les marchés de change. Selon Jean-Claude Juncker, "l’Eurogroupe réaffirme son intérêt pour un système financier international stable et solide. Il est important, selon nous, que les taux de change reflètent les fondamentaux économiques. Une volatilité excessive et des mouvements désordonnés, comme nous avons pu les observer au cours des semaines écoulées, ont des conséquences négatives pour la stabilité économique et financière globale. À l’occasion du sommet du G20 à Toronto, les économies émergentes se sont engagées à entreprendre des réformes visant à accroître la flexibilité des taux de change. Il est évident que nous continuerons à surveiller de près les développements sur les marchés de change et de coopérer de manière appropriée".

Conseil "Affaires économiques et financières"

Le ministre des Finances, Luc Frieden, a participé au Conseil "Affaires économiques et financières" qui a eu lieu le 19 octobre 2010.

Le Conseil a débattu de l’évolution des dossiers concernant la proposition de directive sur la coopération administrative dans le domaine fiscal ainsi que sur la proposition de directive sur les gestionnaires de fonds d’investissement alternatifs.

D’autres points à l’ordre du jour concernaient les procédures pour déficit excessif à l’encontre de la Lituanie et de la Roumanie, les cadres nationaux de soutien à la consolidation budgétaire ainsi que la préparation du Conseil européen des 28 et 29 octobre prochains, notamment en ce qui concerne l’introduction d’une éventuelle taxe bancaire ou d’un éventuel prélèvement sur les transactions financières.

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