L’Eurogroupe s’est d’abord consacré à l’examen de la situation économique dans la zone euro.
Selon les dires du président Juncker, s’exprimant devant la presse à l’issue de la réunion, "la croissance est en train de s’affermir, mais elle reste fragile et modérée en 2010" comme l’a présagé la très faible croissance au 4e trimestre 2009 qui est restée bien en deçà des attentes. Pour 2010, l’Eurogroupe s’attend à un taux de croissance "autour de 1%" qui reste ainsi "très largement en dessous du niveau qu’il devrait y avoir pour faire face au différents défis que nos sociétés doivent affronter, notamment ceux qui découlent du vieillissement progressif de la population".
Dans ce même cadre, Jean-Claude Juncker a rappelé que l’Eurogroupe allait s’atteler de manière conséquente à la problématique des divergences de compétitivité dans la zone euro.
Après la conférence par téléphone des membres de l’Eurogroupe le 10 février 2010 et la réunion informelle des chefs d’État et de gouvernement du 11 février, l’Eurogroupe s’est penché à nouveau sur la situation budgétaire et financière de la Grèce.
Les ministres ont ainsi adopté un texte qui ouvre la voie à ce que le Conseil puisse imposer à la Grèce des mesures supplémentaires de consolidation budgétaire et financière si des risques de dégradation de la situation venaient à se matérialiser avant la prochaine réunion du Conseil "Affaires économiques et financières" le 16 mars 2010. Comme l’a expliqué le président Juncker: "Si les objectifs que le gouvernement grec a annoncé et que la Commission et le Conseil ont validé, ne devraient pas être atteints parce qu’un certain nombre de risques se seraient matérialisés, le gouvernement grec s’est déclaré d’accord à prendre des mesures additionnelles sur base d’un jugement que la Commission et le Conseil émettront sur base du rapport que la Grèce est supposée faire parvenir à la Commission d’ici le 16 mars 2010. Nous sommes convaincus que le plan adopté par le gouvernement grec est un plan ambitieux, que ce plan conduira à de bons résultats mais si jamais, compte tenu des circonstances, tel ne devrait pas être le cas, le gouvernement grac est d’accord pour prendre des mesures supplémentaires."
Finalement, l’Eurogroupe s’est mis d’accord pour proposer l’actuel gouverneur de la Banque centrale du Portugal, Vitor Constancio, comme futur vice-président de la Banque centrale européenne. Cette proposition qui a été formalisé par le Conseil "Affaires économiques et financières" du 16 février 2010 sera maintenant transmise au Conseil européen de mars 2010 pour approbation définitive.