Les deux ministres se sont entretenus sur les plans d’actions chinois et européens en réaction à la crise financière internationale et se sont accordés sur la nécessité d’intensifier le dialogue entre l’Europe et la Chine au sujet des développements macro-économiques internationaux et d’intérêt commun.
Luc Frieden a rappelé que les opportunités d’affaires entre le Luxembourg, connu pour son économie favorable aux investissements étrangers, et la Chine sont particulièrement intéressantes dans le domaine financier. Depuis son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce en 2001, le gouvernement chinois a en effet embarqué sur une multitude de réformes visant à moderniser le secteur bancaire et financier chinois et à faciliter les opérations bancaires transfrontalières. Dans ce contexte, la place bancaire du Luxembourg, ses produits et son savoir-faire, sont considérés comme incontournables pour accéder aisément au marché européen. Les fonds d’investissement luxembourgeois, qui totalisent plus de 1.700 milliards d’euros d’actifs sous gestion, représentent par ailleurs une source importante de l’économie chinoise en besoin d’importants investissements en infrastructures ou en faveur du développement des entreprises privées.
Les atouts de la place financière luxembourgeoise ont également été mis en exergue lors des entrevues de Luc Frieden avec les présidents des principales banques chinoises. Ces entrevues ont confirmé que la spécialisation de la place du Luxembourg dans les flux financiers transfrontaliers en Europe constitue une porte d’entrée idéale à l’ensemble du marché européen pour ces acteurs d’origine chinoise.
Par ailleurs, Luc Frieden a rencontré les principaux responsables des autorités de contrôle du secteur financier chinois. Les discussions entre le ministre et le président de la Commission de contrôle du secteur financier ont porté sur la mise en œuvre concrète et imminente du récent accord entre la Chine et le Luxembourg qui vise à permettre la distribution de produits financiers luxembourgeois en Chine. Selon cet accord sino-luxembourgeois, les banques chinoises ou autres "QDII" (Qualified Domestic Institutional Investor) peuvent investir pour le compte des leurs clients dans p.ex. des titres et fonds d’investissements luxembourgeois. Pareillement, les acteurs luxembourgeois détenteurs d’une licence de "QFII" (Qualified Foreign Instutional Investor) peuvent dès à présent investir directement en Chine.
Avant toutes ces entrevues, Luc Frieden avait ouvert un séminaire d’information sur la place financière luxembourgeoise devant un large public composé de représentants du monde bancaire et financier local. Les jours précédant son séjour à Pékin, le ministre des Finances avait déjà prononcé deux discours sur les atouts du cadre législatif de la place financière au cours de séminaires financiers similaires à Singapour et à Hong Kong. Dans chacune de ces juridictions, Luc Frieden a pu rencontrer également le ministre des Finances respectif et faire le point sur la coopération du Luxembourg avec ces deux centres majeurs de la finance internationale.